Newsletter n°51 - La communication non-violente
- Pole territorial Eap
- 28 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 juin
Chers membres des écoles coopérantes du Pôle EAP,
On entend souvent la phrase « je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que vous comprenez », mais très peu celle-ci :
« Je suis responsable de ce que j’entends des autres et de comment j’agis. »
Pourtant, ces deux phrases se font échos et sont l’une des bases de la communication non violente.

La communication non violente
Vous êtes-vous déjà dit ce genre de phrases ? : "Il devrait quand même savoir ce que je veux !", "Pour moi, c’était logique que ça voulait dire ça" ou même "Il me semble que c’est la moindre des choses, mais il ne le fait pas" ?
On aimerait tous avoir une baguette magique qui nous aide à décoder l’autre, ou mieux encore, une baguette qui permette à l’autre de directement saisir toutes nos envies et besoins !
Pas de chance pour nous, ça n’existe pas, mais nous pouvons vous assurer que, lorsque l’on comprend que nous sommes chacun sur notre planète, avec chacun une réalité propre, nos demandes et nos échanges deviennent des ponts où nous nous rencontrons et où nous pouvons échanger.
Échanger, oui ! Mais pas n’importe comment !
Avant tout, un peu de théorie.

La grammaire de la CNV
Quand on veut communiquer en suivant les préceptes de la CNV, on doit se lancer dans une démarche concrète en quatre étapes.Le but ? S’investir dans une expression authentique de soi et à une écoute empathique de l’autre afin d’éclaircir les sentiments et besoins de l’autre, mais aussi et avant tout, les nôtres. Ces quatre étapes sont très simples :
Observation : Observer la situation factuellement, en essayant de ne pas mêler l’émotionnel – « Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Sentiments et émotions : Se demander ce que je ressens dans mon cœur et dans mon corps – « Qu’est-ce que cette situation fait naître en moi ». Tout en sachant que chaque émotion est juste et nous informe d’un besoin.
Pour rappel : une émotion est un signal nous alarmant d'un changement dans notre environnement et qui développe des réactions dans notre corps pour nous y adapter. Il est donc impératif d’y prêter attention pour savoir de quoi nous avons besoin ! C’est un peu comme notre voyant de voiture, lorsque le voyant du carburant s’allume, il vaut mieux aller très vite à la pompe à essence… Pour nos émotions, c’est pareil !
Besoins : Se questionner et verbaliser ce dont nous avons besoin pour aller mieux.
Stratégie/Demande : Je demande à l’autre quelque chose de concret qui peut être négociable afin que chacun trouve son compte tout en se respectant.
Exemple concret d’une enseignante à ses élèves de 2èmeprimaire :
1) Lorsque la récréation de midi arrive, je vois que vous avez besoin de vous défouler.
2) Mais lorsque vous criez comme vous le faites en vous habillant et en vous rangeant, ça me fait très mal à la tête et je ne me sens pas très bien.
3) J’ai besoin que durant ce moment de transition, il y ait moins de bruit.
4) Je vous demande donc de faire moins de bruit. Mais si vous avez très envie de descendre manger, nous pouvons jouer à la petite souris et descendre tout doucement pour ne pas nous faire attraper par le chat. Comme ça cela sera plus rigolo."
Cet exemple est bien évidemment adaptable à toutes situations : professionnelles et personnelles… Même lorsqu’il s’agit de demander à sa moitié de ranger son linge sale dans la manne à linge.
Cliquez ici pour télécharger le document.
Si le sujet vous intéresse, nous vous conseillons ce petit guide illustré, inspiré de la communication non-violente de Marshall Rosenberg.

« Les mots sont des fenêtres, ou bien ils sont des murs. Ils nous condamnent ou nous libèrent.»
Marshall Rosenberg
L'équipe du Pôle EAP
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