Newsletter n°50 - Lire & écrire

Chers membres des écoles coopérantes du Pôle EAP,   

LIRE et ECRIRE, des compétences indissociables ?  

Lire, savoir lire, inférer, comprendre ce qu’on lit, donner du sens, etc… 

Ces termes sont connus de tous les enseignants, et cités à maintes reprises, bien souvent lors de débats animés où les exemples de mauvaise compréhension foisonnent.

n effet, la lecture est dans toutes les bouches tant elle est importante et à la base de TOUT, mais... 

Quid de l'écriture ? 

Bien sûr, elle est évoquée car faisant partie de toutes les épreuves certificatives mais les élèves sont, en réalité, bien moins sollicités à développer cette compétence en dehors des évaluations. D’une part, faute de temps et, d’autre part, les corrections fastidieuses engendrées par l’écrit peuvent être décourageantes. 

Il est un fait pourtant peu connu mais indéniable : lire et écrire sont des compétences indissociables. L’une ne va pas sans l’autre et elles se mettent au service l’une de l’autre dans un formidable transfert cérébral.

Le must ? 

Mettre en lien ces deux processus pour leur permettre de s’enrichir mutuellement au travers d’une séquence d’apprentissage.  

Concrètement : des maternelles aux primaires, amusez-vous à entrecouper vos lectures pour mieux exploiter le récit et ainsi donner une place à l’écrit.   Comment faire chez les petits qui n’écrivent pas encore ? 

On le sait, les balbutiements de l’écriture se travaillent au travers du dessin, alors on sort les crayons de couleurs et on leur demande, au terme de quelques pages/quelques lignes, de dessiner la façon dont ils se représentent le héros ou leur personnage favori. Inutile de vous dire que cet exercice fait aussi appel à l’imagination, aux fameuses images mentales qui font tant défaut aux élèves démunis devant leur feuille blanche lors d’une rédaction.

On peut aller plus loin, selon la classe, le nombre d’élèves, leur attention, ... 

Suivez votre instinct, écoutez-vous !  

Leur demander de dessiner une étape de l’histoire, ou pourquoi pas diviser la classe par groupes dont chacun aurait une étape différente à représenter (pour les plus grands). Un autre exercice consistant à deviner la fin de l’histoire peut s’envisager et se pratique déjà dans beaucoup de classes, mais très souvent à l’oral (ce qui, parailleurs, travaille aussi une compétence essentielle, donc ne supprimez rien, alternez 😉). 

Chez les grands, la lecture d’un récit ou d’un album peut s’envisager mais il est aussi possible de leur confier le soin de lire seuls, le tout est de ne pas leur donner le texte en une fois. Celui-ci peut être projeté lorsque c’est possible ou bien distribué progressivement sous forme de bandelettes pour amener une réflexion petit à petit, avec des consignes claires (et/ou des questions semi-ouvertes) sur ce que vous attendez de leur écrit : « Après ce premier passage, dresse un portrait du héros en maximum 5 lignes ». Les contraintes s’ajoutent en fonction de leur niveau ; si l’exercice n’a jamais été pratiqué, ne leur demandez pas d’emblée une dissertation. 

Voici un petit jeu à adapter à tout âge/toute section afin d’y mettre un peu de légèreté et de mieux capter leur attention. 

Annexe_NL_En_pratique.pdf

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S’ils accrochent, bingo ! Ne vous sentez pas obligés d’évaluer directement l’écriture, faites un maximum de séances « sans point » pour ne pas décourager les plus réfractaires et aussi, accessoirement, vous éviter l’enfer des corrections du « savoir écrire ». 

“La lecture apporte à l'homme plénitude, le discours assurance et l'écriture exactitude.” 

Francis Bacon 

L'équipe du Pôle EAP